Auberge espagnole (L’)

Auberge espagnole (L’)

Bande annonce

Xavier, 25 ans, part à Barcelone pour terminer ses études en économie et apprendre l’espagnol. Cette langue est nécessaire pour occuper un poste, que lui promet un ami de son père, au Ministère des Finances. Mais pour ce faire, il doit quitter sa petite amie Martine, avec qui il vit depuis quatre ans. En Espagne, Xavier cherche un logement et trouve finalement un appartement dans le centre de Barcelone qu’il partagera avec sept autres étudiants européens. Parmi eux se trouve Isabelle, une jeune belge dont il va tomber amoureux.

Bercy

La première scène se déroule au ministère des finances et met en scène le personnage principal arpentant les couloirs à la recherche du bureau de l’homme qu’il est sensé rencontrer.

Les couloirs sont longs et réguliers, éclairés par des lumières artificielles placées le long d’une excroissance de couleur bleue. Le sol est principalement composé de lino. Les cloisons sont des panneaux non porteurs, sur lesquels viennent s’installer des portes en bois, toutes identiques.

L’espace semble être vide au premier abord, mais on aperçoit à plusieurs reprises des éléments témoignant d’autres usages des espaces de circulation. On remarque notamment un espace plus large où se trouve un bureau d’accueil. En arrière-plan, on distingue ce qui apparait comme une salle d’attente avec des chaises et des plantes.

Plus tard, on distingue un renfoncement dans le couloir abritant un autre accueil, avec de nouveau quelques chaises et une plante. Si l’espace est plus réduit que le premier, cet accueil est équipé de larges fenêtres laissant entrer la lumière du jour. Malgré les preuves d’un usage autre que celui de la simple circulation, l’espace présenté reste monotone et la multiplication des embranchements donnent l’impression qu’il est difficile de s’y repérer. Les corridors apparaissent comme un labyrinthe dans lequel les personnes non-familières ont du mal à se repérer.

La scène se déroule dans un espace commun, un lieu que l’on pourrait imaginer être comme la salle de repos. Les murs sont recouverts de carreaux blancs, le sol est en béton peint en gris. La pièce est large, mais entièrement vide à l’exception des machines à café. La lumière artificielle renforce l’austérité du lieu. On a l’impression d’être sur un palier ou dans une salle de bain plutôt que dans une pièce de vie. Ce n’est pas un lieu où l’on aimerait s’attarder. D’ailleurs, les personnages la quittent immédiatement. Il s’agit d’un espace de vie dépourvu de ce qui les caractérise, avec des désavantages que l’on retrouve dans les espaces de circulation.

La Faculté

La scène se passe dans la faculté, ou le protagoniste doit faire une démarche administrative. 

Les couloirs de l’établissement sont d’une largeur variable, avec un sol en lino et un faux plafond où viennent s’insérer des néons. Le couloir est parcouru d’éléments peints de différentes couleurs. Le couloir fait de nombreux crochets, et ses couleurs et matériaux varient fréquemment. Lorsque le protagoniste arrive à la fin d’un corridor, on remarque de nombreux objets entreposés : des tables, une imprimante, des stocks de feuilles… L’extrémité des espaces de circulation étant peu fréquentée, les occupants craignent moins d’y entreposer des objets des plus divers.

Le logement étudiant

Ce lieu apparaît dans deux scènes : la première ou le protagoniste vient visiter un appartement et découvre que de nombreuses personnes sont également à la recherche d’un logement, et la seconde lorsque les membres de la résidence s’unissent pour distraire l’un des personnages et l’empêcher de rentrer.

L’espace représenté est une cage d’escalier d’un immeuble modeste à Barcelone. Le sol est en pierre, et les murs sont ornés d’un motif peint. L’escalier est éclairé par des ampoules et par des fenêtres à mi-hauteur des paliers, ce qui n’empêche pas la pièce d’être relativement sombre. On remarque cependant (à 1:06) la présence d’un petit meuble, ainsi que ce qui parait être l’accès à une cours intérieure. L’aspect défraichi des lieux ne l’empêche pas de laisser transparaître une certaine convivialité.

Le cerveau

La scène, présente le protagoniste s’imaginant déambulé dans son propre cerveau. On le voit parcourant des escaliers et des couloirs où sont inscrits des mots. Sa déambulation est entrecoupée par des visions de ses souvenirs antérieurs.

Les espaces que le personnage parcours sont larges, éclairés par la lumière naturelle provenant de fenêtres carrées. Les murs ainsi que la rampe de l’escalier, sont recouverts de carrés blancs. Le sol est en béton peint de couleur claire. Dans le couloir en revanche, le sol est recouvert d’un carrelage tandis que les murs sont peints d’un blanc uni. Les portes que dessert le couloir sont également blanches.

La taille et la blancheur des espaces donnent un sentiment de vide plutôt angoissant. On a l’impression que le bâtiment est en travaux, impression renforcée par divers détails : Le carrelage est incomplet, il n’y a pas de faux-plafond …

Les lieux apparaissent vides et impersonnels. Réduit à une forme purement fonctionnelle, les espaces produisent une atmosphère relativement anxiogène.

Mathis Colart

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