Bande annonce
Dans un logement vétuste de Belleville, Madame Rosa, une ancienne prostituée, âgée à présent de 67 ans, garde les enfants de ses consoeurs plus jeunes. Elle est juive et a connu la déportation. Momo, 14 ans, un jeune Arabe délaissé par ses parents, rend de menus services à la vieille dame…
Une partie considérable de l’intrigue se déroule dans l’immeuble des personnages.
Le bâtiment ne possède pas d’ascenseurs, seulement un escalier menant aux paliers desservant deux appartements par étages. Les espaces sont étroits, laissant le minimum pour que deux personnes puissent se croiser.
Les tons sont très sobres, gris sombre pour le sol, blanc pour les murs. Les larges fenêtres produisent une abondante lumière naturelle le jour. Néanmoins, l’éclairage artificiel est également relativement performant.
La montée
La première scène montre l’un des personnages monter les escaliers de son immeuble jusqu’à son appartement, situé au dernier étage.
Au cours de son parcours, la dame croise successivement les différents habitants des paliers. L’immeuble, situé dans un quartier populaire, est habité par des résidents d’âge, d’origine et de religions très différentes. L’atmosphère au sein de l’immeuble est cependant très conviviale, les résidents se connaissent et s’entraident en cas de besoin. L’espace de circulation et leur lieu de rencontre, ou chacun peut prendre des nouvelles des autres.
L’une des difficultés que présente cet immeuble réside dans son absence d’ascenseur et son escalier, très raide. Le personnage de madame Rosa étant âgé et soufrant de problème de santé, l’ascension lui est pénible. Dans cet exemple, l’espace de circulation devient une véritable épreuve quotidienne, formant une frontière entre les espaces publics et privés que l’on ne franchit pas sans raisons.
La filature
Dans cette scène, le narrateur suit à distance l’un des personnages dans les escaliers. A un moment, on peut voir la lumière s’éteindre, et l’un des personnages la rallumer. Bien que les personnages soient séparés par plusieurs étages et ne peuvent pas se voir, la lumière offre un moyen d’interagir avec tout l’espace de l’escalier, et donc avec tous ses occupants. Celas créé un lien entre les habitants, lesquels parcourent les différent niveaux mais restent liés via un éclairage commun.