Durant ce semestre, nous avons étudié la vallée de la Cerdagne, dans les Pyrénées Orientales, en particulier ses différents réseaux. Cet espace rural s’est fortement développé grâce aux apports du tourisme générés par les stations de ski. De nos jours, la région est de plus en plus impactée par le changement climatique. En hiver, la neige est de moins en moins présente, et la sécheresse se fait ressentir en été. Les objectifs de ce projet étaient donc d’étudier un élément de la Cerdagne et d’imaginer son adaptation aux enjeux de demain.

Notre groupe a donc travaillé sur la ligne de Cerdagne, ou train jaune, la ligne de chemin de fer reliant Villefranche – Vernet-les-Bains à Latour-de-Carol. Cette ligne le long de laquelle se sont construit les villes et villages de la Cerdagne fut un axe majeur dans le transport de bien et de personnes de la région. Désormais remplacé par la voiture pour les trajets quotidiens, le train ne circule plus que quelques fois par jour, à des horaires peu adaptés aux besoins des riverains. Le train est désormais majoritairement emprunté par des touristes, et son statut fait débat. La SNCF, qui possède la ligne, souhaite la fermer car la juge trop couteuse. D’un autre côté, les communautés locales insiste pour sa préservation, le considérant comme un élément de l’histoire et de l’identité de la région.

Pour ce projet, nous avons imaginé un scenario ou le train était racheté par une association locale et réaménagé afin de mieux répondre aux besoins actuels des habitants. Outre le retour des trains de marchandise et l’augmentation du nombre de trains de passagers, nous avons imaginé un troisième type de train, le train d’activité. Celui-ci serait un wagon automoteur hébergeant une activité répondant à un besoin précis des habitant. La proposition était que ces wagons puissent rester le long du quai durant quelques heures, voire quelques jours. Durant ce temps, les habitants pourraient profiter des services proposés avant que le wagon ne reparte vers le prochain village. Les services imaginés incluent :

  • Un wagon d’ophtalmologie et d’opticien, inspiré des camions d’opticiens qui parcourent certaines campagnes françaises. 
  • Un wagon de médecin et de pharmacie, afin de palier à la problématique de désert médicaux.
  • Un wagon de boulangerie, afin de permettre aux habitants des villages reculés de se procurer du pain sans utiliser la voiture.

Ces programmes présentés ont été imaginés comme des exemples dérivés d’un même concept de wagon. Nous avons souhaité reprendre le socle et les roues existantes du train jaune. Par-dessus, nous avons imaginé un ensemble de quatre segments de quatre modules chacun. Ces modules peuvent être composé de panneaux de tôle ondulée ou bien être entièrement vitré, en fonction des besoins du programme. Ces panneaux peuvent se déplier vers l’extérieur, offrant différentes possibilité d’ouverture sur le quai. Ce système modulaire peut être facilement transformé pour accueillir de nouvelles fonctions. L’objectif était de concevoir un système adaptatif pouvant évolué en même temps que les besoins des habitants.

En parallèle, le quai à lui aussi été transformé. Tout d’abord, sa hauteur a été rehaussée par un plancher soutenus par des poteaux afin de faciliter l’accès aux wagons. Ensuite, des poteaux ont été placés à intervalles régulier sur le quai. Sur ces poteaux vienne s’accrocher des panneaux identiques à ceux présent sur les wagons. Ces panneaux peuvent se déplier et se connecter à ceux des wagons, créant des espaces fermés sur le quai. Des portions de toitures amovibles peuvent ensuite être posé sur ces panneaux, achevant de fermer l’espace. Cet interface entre le wagon et le quai permet d’agrandir l’espace dédié aux activités.