Année : 2019
Le but de l’exercice était de concevoir un projet combinant des espaces de logements et une autre fonction, restée libre. Le projet devait s’implanter aux alentours de la commune des Mureaux, située au bord de la Seine.
L’idée était de trouver un moyen de redynamiser la commune, dont l’attractivité avait baissé suite à la fermeture des usines Renault.
Nous avons choisi d’implanter le projet sur la base de loisir du Val de Seine, un lieu touristique déjà existant. Le projet est situé au bord d’un bassin dédié à la pêche aux carpes. Nous avons séparé le projet en plusieurs bâtiments distants, qui s’organisent sur une trame à la manière des folies de Bernard Tschumi. Chaque bâtiment est composé de plusieurs cubes de sept mètres par sept mètres, maintenus par une structure légère afin de limiter l’impact au sol. Ces structures sont inspirées des sculptures de Calatrava.
Le premier bâtiment prend la forme d’un pier et abrite des espaces de logements temporaires pour les pêcheurs. Chacun des six cubes abrite deux appartements duplex. Les volumes sont soutenus par des portiques qui traversent le ponton dans sa largeur, ainsi que par des tirants venant se fixer sur un arc traversant la structure dans sa largeur. Les logements disposent d’un balcon amovible qui permet de pêcher depuis les appartements. Du côté du pont, se trouvent des portes pliantes qui permettent d’ouvrir le bâtiment sur toute la longueur et de communiquer largement avec les autres espaces.
Le second bâtiment est dédié à l’aquaponie. Il s’agit d’une pratique consistant à récolter les déchets produits par l’élevage intensif de poissons (restes de nourriture, excréments…) et de les mélanger à l’eau afin de cultiver des végétaux comestibles, tout en purifiant l’eau. Le bâtiment est composé de trois blocs empilés de manière à générer un porte-à-faux. La structure est maintenue par une barre métallique profondément ancrée dans le sol, sur laquelle viennent se fixer les tirants. Le bâtiment surplombe l’étang, où se trouve un bassin d’élevage de poissons. L’eau usée des poissons est aspirée au sommet du bâtiment avant de passer par un système de bassin et de culture qui reprend la silhouette du bâtiment. L’eau nettoyée est ensuite déversée de nouveau dans l’étang.
Le dernier bâtiment est un marché, situé entre les deux premiers. Il est composé de deux blocs, l’un dédié à la vente de poissons, l’autre à la vente de légumes issus de l’aquaponie. Les deux volumes sont en porte-à-faux mais sont reliés entre eux par des tirants qui assurent leur équilibre. La communication entre les deux espaces s’effectue grâce à un système de pont-levis. Le même système se retrouve sur les côtés, ou une partie des cloisons pour former les escaliers d’accès d’un côté, des balcons de l’autre. C’est un lieu qui a pour vocation de relier la production et la consommation, un espace entre deux.