La thématique de notre groupe de travail s’appelait déclinaisons. L’objectif était de réinventer l’espace à l’aide de rouleaux de tissu destinés à être découpés au fil des jours en plusieurs fragments de plus en plus petits. L’idée que nous avons suivie consistait à travailler les matériaux à plusieurs échelles, commençant à l’échelle du bâtiment pour terminer à l’échelle du corps humain. A chaque étape, les bandes de tissu étaient découpées et devenaient de plus en plus petites et de plus en plus nombreuses. De la même manière, nous avons tout d’abord travaillé en un seul groupe pour nous séparer en plusieurs équipes, de plus en plus petites jusqu’à finir tout seul le dernier jour.

Jour 1 : La passerelle

L’objectif du jour était d’apporter un nouveau regard sur les espaces de circulation que nous employons tous les jours sans y faire attention. Pour cela, nous avons déroulé les pans de tissu de part et d’autre de l’école, afin de les faire traverser les différents espaces et les relier. Les pans de tissu font office de toit et de parois temporaires, créant une nouvelle intériorité au sein de l’école.

Jour 2 : La balançoire

L’objectif était de définir un nouvel usage à l’espace vide situé sous le toit de l’amphithéâtre. Nous avons donc fixé des bandes de tissus aux poutres de part et d’autre de l’espace afin de former un hamac géant. A chaque extrémité se tenait un assemblage de tissus formant des sièges suspendus à la poutre. L’intérêt de l’installation était que, les éléments n’étant pas fixés, la hauteur des installations dépendait du poids que l’on y appliquait. L’installation était donc dans un état d’équilibre qui variait en fonction du nombre et de la position des usagers.

Jour 3 : La chenille et le terrain

Le but que nous nous étions fixés pour la journée était d’employer les rouleaux de tissu comme un moyen de relier les personnes.

Pour cette journée, j’ai participé à deux ateliers :

  • Le premier consistait à la couture de deux rouleaux de tissu en maintenant des espaces vides de manière à ce que nous puissions nous glisser dedans et ainsi porter l’ensemble. Nous formions ainsi une chaîne de personnes reliées entre elles par un ensemble que nous avions fabriqué, et nous avons ensuite parcouru les coursives, ce qui nous a demandé de faire preuve d’organisation et de coordination.
  • Le second projet consistait en la création d’un espace animé. Pour cela, nous avons créé une large boucle en assemblant plusieurs rouleaux de tissu, puis nous avons réuni des élèves des autres groupes pour une performance. Nous les avons rassemblés au centre de la boucle, puis nous nous sommes emparés du tissu pour lui faire prendre différents formes géométriques. Tout d’abord un triangle, puis un rectangle. Ensuite, l’espace a été séparé en deux pour former un terrain de volley (un ballon était fourni à ce moment-là). Ensuite, tous les élèves présents était invités à s’appuyer contre les parois, tendant le tissu et restant en équilibre grâce à lui. Enfin, chacun s’est regroupé au cœur de l’espace et a lâché le pan de tissu.

Jour 4 : Le géant

Pour ce jour, nous nous sommes répartis en groupe de deux ou trois personnes. Les éléments de tissus étaient supposés être portés et animés par les différents membres du groupe.

Nous avons eu l’idée de former un personnage géant, dont nous incarnerions chacun une partie du corps. L’un devait faire la tête, les deux autres faisaient chacun l’un des bras. Pour réaliser la performance, nous nous sommes glissés dans une enveloppe en tissu renforcée par une armature en carton, ne laissant dépasser que les parties du corps que nous étions supposés incarner. Des chaises de différentes tailles aidèrent à compenser nos différences de taille. Nous avons ensuite réalisé diverses activités sous cette apparence, telles que boire et manger.

Jour 5 : Le costume

Pour ce dernier jour, nous étions seuls. Chacun devait créer un costume mettant en scène une fonctionnalité différente de l’architecture. J’ai choisi la fonction d’intimité, et pour cela, j’ai créé un cylindre de tissu renforcé par du carton que je pouvais tenir à différentes hauteurs à volonté. Il était possible de le déployer entièrement pour être totalement isolé du monde extérieur, ou bien le replier partiellement pour s’ouvrir à son environnement.