Bande annonce
Au milieu d’un terrain vague, se dresse un immeuble habité par d’étranges personnages. Il y a la famille Tapioca, les snobs Interligator, les frères Kube, fabricants de boîtes qui meuglent quand on les retourne, la peu vertueuse Mme Plusse et quelques autres… Tous sont clients du boucher du rez-de-chaussée, dont les stocks augmentent avec la disparition de certains locataires, et tous sont confrontés au terrorisme des Troglodytes végétariens, vivant dans les sous-sols. Un beau jour arrive, Louison, un gentil garçon qui joue de la scie musicale. Blanche-Neige parmi les ogres, Julie, la fille du boucher, s’en éprend mais, pour d’autres raisons, son père s’intéresse aussi à ce nouveau locataire…
L’espace de circulation
L’intrigue se déroule à l’intérieur d’un immeuble au milieu d’un champ de ruines, isolé de tout dans un monde post-apocalyptique. La vie des personnages évolue autour des appartements de chacun et de l’escalier central.
La circulation au sein de l’immeuble se fait via un escalier menant à des paliers où se trouve un appartement par étage. Les espaces sont simples et sans ornement ni mobilier.
La luminosité est constituée d’un mélange d’éclairage naturel et artificiel, de couleur jaune, à l’image de l’univers où se déroule l’histoire. On distingue mal le jour de la nuit.
La particularité de cet espace est qu’il est interprété de manière différente au cours du récit. Le lieu ne change pas, mais le comportement des habitants influence grandement sur le statut de l’escalier.
Un lieu de rencontre
La scène présente l’espace de circulation comme un lieu de rencontre entre le nouveau et les anciens résidents.
Le lieu étant isolé de tout, les habitants se connaissent tous. Les espaces de circulation sont les seuls endroits où l’on peut interagir et voir du monde.
Les habitants de l’immeuble forment bon grès ou mal grès une communauté, où les escaliers représentent le seul lieu adapté aux interactions sociales.
Un lieu d’interaction
La scène dépeint avec humour l’une des caractéristiques du bâtiment : son manque d’isolation phonique.
On remarque également plusieurs personnages réaliser leurs tâches ménagères dans les espaces de circulation.
Cela permet de montrer que, inconsciemment ou non, l’activité des uns a un impact sur l’activité des autres. L’espace de circulation est ici au cœur de la vie quotidienne.
Un lieu de confrontation
La scène présente l’agression d’un postier dans le but de lui dérober la nourriture qu’il transporte. Le problème de l’insécurité dans les espaces de circulation est abordé, bien que ce soit de manière exagérée pour des raisons scénaristiques.
Dans cette scène, les parties communes apparaissent comme hostiles et menaçante. Les rencontres entre voisins peuvent être source de tension, voire de violence. Si l’on peut sortir pour voir le monde, mieux vaut néanmoins ne pas y emmener des objets de valeur.
Un lieu de danger
Dans cette scène, on retrouve le problème de l’insécurité poussé à un niveau extrême.
L’atmosphère légèrement sinistre et mal éclairée du lieu prend toute son ampleur. La nuit, les habitants se barricadent chez eux et ne doivent pas sortir sous peine de faire de mauvaises rencontres.
La scène montre les limites de la vie en communauté, qui n’empêche pas un sentiment d’insécurité même lorsque produite par un nombre limité d’occupants.