Bande annonce
Paris, année 60. Jean-Louis (Fabrice Luchini), agent de change rigoureux et père de famille « coincé », découvre qu’une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit… au sixième étage de son immeuble bourgeois haussmannien. Maria, la jeune femme qui travaille sous son toit, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l’opposé des manières et de l’austérité de son milieu! Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte avec émotion aux plaisirs simples pour la première fois. Mais peut-on vraiment changer de vie à 45 ans?
La concierge
Cette première scène met en avant le hall d’entrée. Il s’agit de l’espace faisant le lien entre la rue, la cours intérieure, l’escalier de service et l’escalier principal.
Il s’agit du lieu de rencontre par excellence, puisque qu’on y trouve des habitants de différents milieux que l’architecture du bâtiment tend à séparer autant que possible (propriétaires, domestiques, personnel d’entretien). Il s’agit d’un endroit où chacun peut se retrouver pour échanger en cas de besoin.
L’espace donne également sur la chambre de la concierge, le seul occupant affecté de manière permanente à l’entretien des espaces de circulation. En fonction des immeubles, celle-ci peut avoir une importance significative sur la vie de la communauté.
Le matin
Les trois extraits suivants présentent les couloirs du sixième étage, ou vivent les bonnes de chaque appartement dans des chambres individuelles.
Le couloir est étroit et bas de plafond. Les dimensions des espaces sont cependant inégales car le couloir suit la forme de l’immeuble.
L’éclairage est fourni pas des fenêtres et des fenêtres de toit. Un système d’éclairage artificiel prend le relais lorsque la lumière du jour devient trop faible.
On remarque du linge étendu dans le couloir. Cet usage des espaces commun témoigne d’un manque de place au sein des espaces individuels.
La première scène présente la vie quotidienne des bonnes dans l’immeuble. Leur chambre étant dépourvus d’eau courante, celles-ci sont contraintes d’utiliser le lavabo et les WC communs.
Les habitantes sont contraintes de s’adapter au manque d’installations individuelles et de s’organiser entre elles pour les occuper ensemble.
Le licenciement
La seconde scène succède le licenciement de l’une des bonne.
On remarque que les occupantes laissent leurs portes ouvertes, ce qui leur permet de voir et d’interagir avec les autres lorsqu’elles passent devant leur porte. Le fait que des éléments essentiels tels que les salles de bain soient communes réduit le sentiment d’intimité. La notion de vie privée étant fortement réduite, les habitantes semblent considérer les lieux à la manière d’une collocation. Le couloir apparaît comme un espace de vie commune venant compléter les chambres individuelles. Il s’agit d’un lieu où vivent plusieurs personnes, et non pas de plusieurs logements individuels reliés par un espace commun.
Le nouvel occupant
Dans cette troisième scène, on peut voir la polémique que pose l’arrivée d’un nouvel occupant, le propriétaire de l’un des appartements. Le problème vient du fait que dès lors que quelqu’un réside l’une des chambres d’un sixième étage, celui-ci est contraint de partager les espaces commun avec les autres résidents, salle de bain inclut. Que les autres occupantes le veuillent ou non, les voilà contraintes de partager une partie de leur vie privée avec ce nouvel occupant.
La femme battue
Cet extrait nous montre l’intérieur de l’escalier de service. On y voit deux des bonnes parler avec une troisième, laquelle travaille dans un autre immeuble.
On peut voir dans cette scène que les escaliers de services sont étroits et peu éclairé. La peinture s’y écaille, ce qui témoigne d’un mauvais entretien.
Les bonnes sont assises dans les escaliers pour parler et réconforter leur camarade. L’escalier de service étant destiné aux habitantes du sixième étage, elle ne craigne pas d’encombrer la circulation. Elles sont donc libres d’investir l’espace de la manière dont elles veulent. Bien qu’elle soit des occupantes temporaires, le lieu leur appartient bel et bien.